Arrivée - Île des Pins / Kounié / Kunie

Arrivée - Île des Pins / Kounié / Kunie - Province Sud - Nouvelle-Calédonie - France - Carnets de route - Photographie - 01
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Île des Pins / Kunyié / Kunié

Aussi surnommée "l'île la plus proche du paradis", c'est une petite île au sud-est de la Nouvelle-Calédonie. L'île doit son nom à la présence abondante d'araucarias (Araucaria columnaris) aux hautes silhouettes élancées caractéristiques. Accessible en bateau et en avion depuis Nouméa, c'est l'un des lieux les plus touristiques de l'archipel. Parmi les atouts de l'île : les grandes plages de sable fin et blanc et les couleurs du lagon, une piscine naturelle d'eau de mer séparée de la baie par une barrière de rochers.

Elle mesure 14 kilomètres sur 18 (superficie de 152,3 km²), son point culminant est le Pic Ngâ au nord de Vao (262 m). Peuplée de moins de 2000 habitants, essentiellement des Mélanésiens (près de 94 %) répartis en huit tribus et que l'on appelle les Kuniés. Le Grand-Chef de l'île, Hilarion Vendégou, est également le maire de la commune de l'Île des Pins.

Histoire

Avant d'être découverte par James Cook, qui la baptisa, l'Île eut un passé archéologique important attesté par les fouilles. Elle fut occupée par les Kunyés jusqu'au 18ème siècle, qui furent envahis par les Mélanésiens de Lifou qui les assimilèrent. Les souverains accueillirent et massacrèrent à tour de rôle les Européens, puis admirent une mission catholique en 1848 et choisirent la France en 1853. Lîle servit de pénitencier en 1872 pou les Communards et autres déportés politiques (jusqu'en 1909). En 1913 fut créée une réserve remise aux tribus gouvernées par un grand chef et 7 petits chefs.

Vestiges préhistoriques et antiques

L'île des Pins est également connue pour ses vestiges préhistoriques : on y a ainsi retrouvé des poteries Lapita au lieu dit Vatcha dans le village de Vao, antérieures à l'ère chrétienne, des peintures rupestres ainsi que plus de 400 tumulus dans le centre de l'île dont on ne sait s'ils sont d'origine humaine ou naturelle.

Déportation des insurgés de la Commune de Paris

Lors de la déportation des insurgés de la Commune de Paris, la partie ouest de l'île leur fut affectée. Les déportés furent répartis dans cinq communes. La plus connue est la première, celle d'Ouro. C'est dans cette commune que se trouve les ruines du bagne. Il n'y a que le château d'eau qui reste en bon état puisque rénové en 2005 lors des journées du patrimoine ; il a toujours été en service, même si l'eau vient à présent directement du captage et non plus du canal à ciel ouvert creusé par les déportés. Ce canal à ciel ouvert fait cinq kilomètres à flanc de colline du captage de la Ouinteureu, jusqu'à Ouro.

Dans la cinquième commune, qui se trouve tout à fait au nord de l'île sur les terres de la tribu de gadji, furent assignés les kabyles du Pacifique.

Nouvelle-Calédonie - 2004